new-yorker

Soudain les dimensions peinent
puis un jour pareil au même
on se dit assez rêvé
tiens pourquoi pas new-yorkais?

On compte les fuseaux horaires
on se bouscule les manières
on se dit putain poussière
vole dans une autre lumière

On loue de grandes automobiles
on croise des milliers de filles
on se sent l'esprit tranquille
new-yorker en new-yorkais

Un jour revient le spleen
d'une autre guitare on s'entiche
elle a un prénom rêvé
new-yorker en new-yorkais

Viennent alors d'autres chansons
qui nous surprennent par ce ton
ce ton un peu moins fragile
qui nous laisse tout étonné

On traîne les soirs au Tonic
voir ce Marc Eitzel que l'on flique
on pense que viens-tu chercher
new-yorker en new-yorkais?

Puis la neige fixe nos pas
on sent d'où l'on vient où l'on va
dis qu'y a-t-il à changer
new-yorker en new-yorkais?

On sent une affaire de style
on est dans le difficile
on sait que tout recommencer
serait aussi vain que de prier

On file dans un autre club
où l'autre Marc
jusqu'à plus d'heure
laisse toutes les notes danser
new-yorker en new-yorkais

On sait que la musique est amour
qu'il ne faut plus tourner autour
même si nos mots en français
ne réparent que de l'usé

C'est dur le choix d'une vie
quand on a plus le choix du pays
un jour pas plus avancé
on se dit, tiens, faut rentrer
pour quelques mois au moins
new-yorker en new-yorkais